jeudi 29 septembre 2011

Le décalage rosbeef.

Au fur des jours, on s’aperçoit que les anglais ont un goût de décalé.

Bon qu’ils roulent à gauche et qu’ils gardent leur foutu monnaie histoire de titiller les européens n’est un secret pour personne. Mais ça ne s’arrete pas là !

On apprend vite que les escalators sont inversés. Voulant descendre,  on tamponne le premier anglais qui remontait paisiblement au 2ème étage. Leur arrêt de bus sont à également l’envers, les passants attendant le bus sont dos à la route. Tout est logique.
On a émis l’hypothèse de la pluie, les voitures éclaboussant les malheureux patientant pour les transports en commun.
Les passages piétons, ma foi sont très dangereux ! Le reflex de regarder à gauche, de passer et de se faire écraser est assez répétitif . Ils ont quand même l’amabilité de marquer au sol « Look right » ces petits comiques. Ils ont également une sonnerie pour les  aveugles, alors celle-ci elle t’attrape en plein vol ! A peine l’alarme retentit, je me sens fautive d’un cambriolage, d’une agression, je m’arrete immédiatement. 
Imbécile, c’est juste pour t’avertir  que les piétons peuvent passer !

L’écologie chez les rosbeefs est également particulière.
Ils ont bien évidemment leurs prises à eux, des ficelles pour allumer la lumière. Ils ont tout un concept. 
Après avoir branché ton ordinateur, tu dois appuyer sur le bouton ON pour avoir de l’électricité. A première vue, on se dit question d’écologie. Chapeau les anglais !
Et bien non ! Ils ont une passion folle, pour partir avec chaque lumières allumées, ou venir dans la cuisine déclencher le robinet et revenir 10 minutes plus tard. Hum, je me pose vraiment des questions sur l’intérêt de la chose.


Ils restent également décalés vis-à-vis des heures. Entre mon colloc qui mange des œufs le matin et qui mange le soir à 18h30, je suis perdu. Leurs soirées commencent vers 19h/20h et finissent à 2heures.  A 2heures, on se retrouve tous donc dans un appart et ils m’encouragent à gouter leur fameux mélange contre le rhume. Whisky, citron, clou de girofles et eau chaude. Par curiosité, je suis enthousiaste au coktail, mais je suis très vite déçu par ce goût d’infusion alcoolisé.  En soirée, je m’aperçois de la différence flagrante entre le jour et la nuit. La nuit, leurs moonboots sont remplacés par des talons aiguilles très très haut, et des jupes, robes, short très courts . Les lèvres bleues, elles n’ont pas froid ! Le paradoxe avec leur tenue provocante est que les anglais ne sont pas dragueurs. Il n’y a plus ce genre de garçon, qui te susurre à l’oreille « t’as pas un O6 mam’zelle ? », et qui te suit toute la soirée. Non, ceux sont des dragueurs timides et maladroits. C’est plutôt appréciable et touchant. 


Bon jusque là, je les ai critiquée suffisamment, il me semble. Passons aux qualités ! 

Mes collocs voulaient donc sortir dans une boîte de nuit, ma motivation n’était pas optimale ayant l’image des discothèques françaises. Où toutes les filles se regardent danser en se questionnant sans cesse «  est ce que je bouge mieux mes fesses sur Shakira que la blonde d'à coté ? » ,  où le premier sexe masculin avec son haleine alcoolisé, ainsi que son regard à la foi nié et charmeur t’interpelle  lourdement pour t’offrir des verres jusqu’à obtenir ton numéro.
 Non, ici c’est de la pure folie. On s’embarque tous à  danser sur les tables sur un air des Beatles,  de Dire Straits, ou de REM. C’est juste carrément cool !
Puis ces buveurs professionnels de bière sont remarquablement sympathique. Le moindre effleurement de bras, et ils s’exclament «  Sorry, i’m really sorry ! ». Les français se contentent de maintenir un regard pervers sur la personne, jusqu’à qu’elle comprenne d’elle-même qu’elle gène le passage. Ici, l’amabilité est d’actualité !

Vive la bière, vive les british !

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