Les jupes des filles sont de sortie, les lunettes de soleil
éblouissent le visage des garçons. La peau blanche des anglais est assombrie de
rougeur. Il me semble que le soleil a pointé le bout de son nez, le printemps
pose ses empreintes mais les révisions de fin d’années également.
Les révisions en Angleterre ont un goût différent. Ici, la
bibliothèque universitaire a su m'apprivoiser, si bien que bosser à l’appart est
devenu un fait autant irréalisable qu’improbable. Nous avons à Liverpool, une
semaine de révision avant les partiels, en plus des vacances ce qui est
fortement agréable. Lors de cette semaine, c’est la grande chasse aux places à
la BU. Si bien, que les gens laissent leurs affaires tout le long de la
journée, on ose même s’imaginer qu’ils les laissent la nuit, comme un petit
campement de révision réservé. Les chinois font preuve de capacité de
concentration assez déconcertante pour nous. Ils restent là, toute une journée,
sont là quand on arrive, bossent en mangeant leur déjeuner de midi et restent
quand on part. Je me demande bien ce qu’ils se passent dans leurs têtes pour
réaliser une chose pareille.
Nous qui avons plutôt du mal à se concentrer, à la moindre
personne passée à côté de nous, notre esprit est déjà parti loin très loin.
Une petite mouche volante, et notre pensée se dirige tout de suite sur la
raison qui l’a fait entrer ici. Pourquoi ces pensées aussi absurdes les unes
que les autres apparaissent au moment des révisions ?
Néanmoins la
« chaleur », ( oui parce qu’il faut être honnête avec soit même, il
fait chaud mais, c’est comme si c’était un soleil différent qui frappait sur
Liverpool). Bref, quoiqu’il en soit la chaleur envahit un peu la tête des
anglais. Ils sont comme ébahit par ce phénomène si exceptionnel, leur peau
rougisse aussitôt. Toutefois, ça n’a pas
l’air dérangeant à leurs yeux, ils s’éprennent à enlever leur tee-shirt , à
enfiler un maillot de bain pour ternir leur peau si claire. C’est ainsi que je
surprends voisins, colocataires faisant un pique-nique dans un pseudo espace
vert qui nous sert de jardin. L’impression d’être en plein mois d’août, comme
si la canicule frappait, que le barbecue n’était pas loin. Toutefois, restons
les pieds sur terres, le thermomètre ne dépasse pas 24°C, et dans quelques
jours les sujets des exams nous tireront
la langue tel un « ah ah il fallait s’y mettre au lieu de bronzer tes
jolies fesses sous ce faux semblant de soleil ».
Le paradoxe de la chose est qu’à Toulouse il fait 30°C à
cette période de l’année, mais que les français restent nettement plus couverts
que les anglais à 20°C. Ces dernières années, la mode féminine s’est porté sur
les robes bustiers, sont donc apparus des brassières bandeau, à Liverpool ce bandeau est
considéré comme un tee-shirt. C’est donc un réel plaisir de les voir se balader
en leggings bandeau sans le moindre petit complexe. Leur côté excentrique va monstrueusement me manquer. Ce parfait talent d’accommoder des sous-vêtements en habits
de tous les jours.
Rapidement, le jour J
des examens arrivent, ainsi que tout son spectacle. J’ai l’impression de
repasser le bac à chaque épreuve. Nous sommes dispersés dans des gymnases, des
amphis réservés à l’occasion chacun ayant un numéro. La chance fait que je me
retrouve toujours à côté de chinois. Leurs stylos sont plus rapides que leurs
pensées, leurs calculs sont réalisés en un quart de seconde. Je me partage
entre l’envie de les étriquer ou de les frapper à coup de calculette. Les calculettes ont l’obligation de provenir
de l’université de Liverpool, tout le système universitaire repose sur un
business à l’effigie de la fac.
La notation reste différente également nous sommes notés
que sur 5 exercices sur 7. Et à 40 % de la note nous validons la matière. Mais
le reflex parfaitement français fait que je m’empresse de tout faire, reflex
qui se révèle aussi être parfaitement inutile. Bref attendons les résultats,
attendons le retour de la pluie.
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