jeudi 20 octobre 2011

A vos crayons !



Bon avec tous ces épisodes, j’en ai presque oubliée la rentrée qui date du 27 septembre.

Après s’être installées dans nos appartements respectifs. Nos cartables sont maintenant sur le dos , nos trousses bien complétées grâce aux stylos gratuits,  et nos feuilles sont aux aguets de tous calculs mathématiques.  Sayait, nous sommes fin prêtes pour la rentrée.

Bien évidemment, ça ne pouvait se passer tranquillement. Nous avons donc un chevauchement de deux matières. On va voir le responsable des mathématiques qui nous dit gentiment de se débrouiller. C’est donc la guerre pour faire le lien entre la fac du Mirail et celle de Liverpool. Qui plus est, notre tutrice de Toulouse daigne nous répondre.
Nos profs sont soit russes, soit chinois. Un professeur chinois parlant anglais, c’est un concept assez particulier. La compréhension n’est pas au plus facile. Très rapidement, vient la surprise des « Homework » à rendre tous les vendredis ! Les cours d’informatique sont en amphis, ce qui renforce notre esprit à papillonner entre tous ces anglais. On s’efforce de se concentrer, mais la liste de course, la dernière conversation Skype, la dernière soirée nous revient en tête. M’enfin, on se juge peu loquace, ce qui rendrait très heureux nos professeurs français.  Cependant, plus les cours se poursuivent, plus nos langues ont du mal à se tenir.  

On rencontre également, nos buddy qui sont nos tutrices anglaises. C’est ainsi, que je fais la connaissance de Rebecca (Becca pour les intimes ;) ). Jeune fille très sympathique, elle m’offre un verre dans un bar sympa. Ayant déjà fait toutes les procédures nécessaires à l’arrivée ERASMUS, elle m’emmène faire du shopping. Cette étudiante en histoire a vécue en France et a même donnée des cours d’anglais à des lycéens apparemment très indisciplinés par rapport aux british. On compare les deux cultures, elle raffole bien évidemment de notre nourriture française ! On en vient même à discuter de la sécurité de Liverpool et du racisme dans les deux pays. Agréable moment !

Je finis enfin par découvrir le sport à Liverpool. L’université de Liverpool n’a strictement rien à voir avec celle du Mirail. Visiblement, les moyens financés sont loin d’être les mêmes.
Pour seulement 140£ à l’année, nous avons accès à une salle de fitness, piscine et une série de  cours dans des activités très diversifiées.  Bref, je décide d’aller secouer ma graisse dans cette salle de sport. Il faut bien l’avouer, dans l’univers des machines à sportifs je ne m’y connais pas beaucoup. Je m’essaye donc au vélo sur place. Je me dis que le monsieur créateur de cet objet a des idées bien saugrenu. 
Se couper des paysages en 4 leçons : Faire du vélos électrique, passer au footing sur place, à l’aviron sur machine, puis terminé par du ski de fond sans les montagnes. 
Vieille dépassée que je suis, je suis perturbée par ce surnaturel.
Enfin bref, j’efface de ma tête les vieux préjugés, et je m'atèle au faux vélo. Bien sur, je me mets dans une position telle à apercevoir les beaux messieurs très forts qui portent des poids lourds. J’ai un plaisir caché, à voir dégouliner chaque goutte de sueur et voir leurs veines enflaient de secondes en secondes, leur masochisme n'ayant aucune limite. Oui, ça me plait bien tout ça.  
  Quant à moi, je me contente de ressembler à une fille sportive faisant du vélo. Je m’essaye au marathon immobile avec mes camarades anglaises. Les machines sont tellement développées, qu’on peut même y regarder la télé ou écouter la radio tout ça en enchainant de longues foulées.

Bref, j’ai testé le sport à la rentrée.

mardi 18 octobre 2011

La norvégienne chez les anglais.

Cette semaine Mathilde était là pour me tenir compagnie. 

Mathilde est une jeune fille que j’avais rencontrée lors d’un voyage en Angleterre après la seconde. Le contact n’a jamais été rompu et chaque retrouvaille est parfaite. On se retrouve comme si on s’était quitté la veille, et les moments qu’on passe ensemble sont toujours cool.
Mathilde vit en Norvège pour sa deuxième année de science politique. 

Chacune vivant une aventure Erasmus, nos glandes salivaires sont loin d’être au repos. Elle me décrit le système norvégien, je lui fais part des coutumes anglaises. Elle critique ma cuisine,  et se moque des anglaises. Je la charrie sur les prix norvégiens. Quant au temps, on s’abstient de toutes taquineries. 

Elle me raconte les souvenirs de sciences po’. Je reconnais être passionnée par ces gens là.
L’univers a l’air fascinant. Son groupe d’amis très hétérogène. Mixité,  et parties politiques diamétralement opposés seraient les mots clés. Mais le tout, forme un ensemble plutôt chouette.  Chaque personnage a un avis surtout, sur n’importe quel sujet leur point de vue est très déterminé.  Ils ne se fatiguent pas à débattre sur un sujet d’actualité lors d’une soirée à 4h. Ils évoluent et s’apportent beaucoup les uns aux autres.
Les mathématiques ont-ils fait que ma culture générale à évoluer ? Les scientifiques restent bien éloignées de la réalité. Et bien que très loin de mon projet professionnel, je m’avoue être béat  d’admiration devant les sciences politiques. Ils me restent encore beaucoup de pain sur la planche pour avoir un avis tranché sur chaque sujet.

Cette brune bordelaise tombe donc pile poil chez moi durant la semaine entre le premier et deuxième tour des primaires socialistes. On apprend ensemble les résultats du premier tour. Bizarrement, on supporte la même candidate. Chacune déçu de rater cette année présidentielle française. On se promet que s’il y a une émission de possibilité au premier tour que la gauche passe, on se jette sur les billets d’avion pour vivre ce moment historique avec vous.

Enfin bref, ma chère copine et moi, partons visiter Liverpool. Elle découvre les docks, le port industriel qui reste très jolie et donc très touristique. On fait le musée à l’effigie des Beatles.
On se croirait presque dans les années 60, ils nous emmènent dans l’ambiance de la casbah où jouaient au début le groupe de rock et dans la Cavern. On est ébahi face à cette culture anglaise si fun.
Le soir, on sort dans un bar cool, où chaque guitariste joue à tour de rôle. Et un, joue particulièrement bien. L’ambiance est sympa. Puis on file dans un club. Le changement est brutal ! On passe du rock à Katie Perry. Mais c’est plutôt chouette, on peut faire du Rodéo ! Bien entendu, les anglaises n’ont aucun scrupule à monter sur le taureau en mini-jupe ! Mathilde est effrayé par tant de nudisme. « On s’y fait, on s’y fait ».
Pour se glisser dans la masse, il faudrait un mini-short et des talons. Comme dirait un suisse rencontré auparavant «  Ici, les femmes en Burqa, c’est des vrais chaudières ! ». Plus  t’es habillée, plus t’es provocante !

On veille jusqu’à 4h30 du matin pour qu’elle puisse attraper un taxi avant son vol.
 Et c’est ainsi que Mathilde et le dégât de ma chambre s’envolent.