Le 11 Avril, j’embarque dans ces aéroplanes modernes de
notre compagnie lowcost favorite, j’ai nommé Ryan air. Chaque atterrissage est
une aventure avec eux. Après 8 longues heures d’attentes à Oslo, j’arrive enfin
dans la ville de ma copine Mathilde (cité dans un article précédent). Me voilà,
dans le beau pays de la Norvège, Bergen plus précisément. Je rencontre ainsi un
nouveau style de vie Erasmus.
Mathilde est
donc partie un an avec 3 camarades de science po’ à Bergen.
Je dois vous
avouer que je me sens assez intimidée à l’idée de connaitre ses copains science
po’, cette fameuse élite que représente l’école.
Et si je me sentais toute petite face à leurs connaissances variés et leur
culture générale relativement vaste ? Je rencontre au contraire des gens
tout à fait abordable et ouvert d’esprit ce qui n’est pas à m’en déplaire.
Je découvre également notre pouvoir d’achat en Norvège. A
15 euros, la boite de céréales, la bouteille de lait et une courgette. Visiblement, nos créativités culinaires et
nos activités vont être plutôt limitées. L’ambiance joyeuse de cette collocation
règle donc facilement le problème.
Le partage
est à l’ordre du jour, ainsi chacun y va de sa spécialité chili con carne,
pizza, tarte aux pamplemousses. Les
jours de pluies sont animés par des jeux de sociétés, on part du basique jeu de
cartes, aux jeux les plus bizarres imaginés dans ce monde. Je me rétame ainsi
royalement sur la devinette d’Aladin. En effet, les basiques ne sont plus là.
Bref, l’ambiance est plutôt fun.
Les soirées
se font dans la cuisine et se poursuivent dans la petite boite de nuit de la
cité universitaire (qui entre nous reste ridicule comparé à notre fameux heebee
jeebees !). Chaque vendredi est doté d’un thème, ce vendredi 13 c’est
soirée hippie ! Chacun y va de sa trouvaille, de la fleur crée en vieux
bout de papier au paréo jusqu’à l’écharpe noué sur la tête ressemblant
nettement plus à Jack Sparrow qu’à un vieux babos des années 68, m’enfin la
bonne humeur y est.
L’ambiance
du groupe ne se limite pas aux débats politiques, les sujets sont diverses et
les blagues des plus enfantines sont la bienvenue. Les amoureuses de
certains amènent leur féminité. Et le fameux
sportif, joueur de hockey apporte sa
touche de simplicité et de fraicheur, ce qui vient compléter parfaitement cette
collocation. Bref, leur stylus est plutôt cool.
On part ensuite à la découverte de la ville. Bergen est
entourée de montagnes. On grimpe ainsi Ulriken, le paysage qui se dévoile à
nous est assez incroyable. On surplombe la ville avec la neige sous nos pieds. On
part se balader pour découvrir la merveille des fjords. On est bien loin de la grande
ville, et cette sérénité qui règne est abondement apaisante. Alors on reste là, allongés dans l’herbe
à chercher des formes dans les nuages.
Mathile m’a également présenté le système Norvégien. Je vais essayer de partager mes quelques restes
d’informations.
Pour ma part, je trouve ce modèle assez éblouissant. Ce
royaume a d’autant fait de progrès économique que social. Bien que ce pays est
une parfaite ruine pour notre porte monnaie français, c’est loin d’être le cas
pour les Norvégiens. Avec un smic à 2000 euros, ils peuvent vivre
convenablement dans leur pays mais surtout voyager pour pas cher. Résultat les vols sont plutôt rares, et la confiance des
norvégiens est d’autant plus grande. Leurs maisons ne sont jamais fermées à
clé. Mathilde m’a même raconté qu’un hôte leur avait proposé de lui faire un
virement pour les nuits passés quelques jours après leur départ. En France,
c’est presque la première chose qu’on fait en arrivant à l’hôtel : payer.
Leur conscience écologique leur amène également à rembourser
l’emballage des produits lorsque tu les ramène au magasin. Cependant, c’est
l’un des rares pays au monde à autoriser la pêche à la baleine. Et par
curiosité et excitation folle, j’ai goûté. Honnêtement, cette texture
étrange ressemble à de la viande avec un
goût de poisson. Bref, j’ai goûté de la baleine.
En termes de
sécurité sociale, ils sont très bien lotis également. A chaque naissance, un
paiement de 200 euros doit être convenu puis les soins seront remboursés tout
le long de la vie. Personnellement, en France je suis encore et toujours perdue
entre la LMDE et la complémentaire.
Chaque
enfant né sur le territoire norvégien bénéficie des droits norvégiens.
Quand au système éducatif, ils ont la possibilité de choisir
leurs cours en anglais ou en norvégien. Leur niveau d’anglais est donc très
nettement supérieur aux nôtres. La casi-totalité des services sont public. Il y
a seulement 3 % d’écoles privés et donc pas d’élites, pas de grandes écoles,
pas de diplômes achetés. Le nombre
d’heures de cours restent très limité au maximum 8h de cours par semaine. Ma
copine Mathilde a un emploi du temps assez chargé, 2 heures de cours par
semaine.
Ce qui leur permet de se préoccuper de leur épanouissement
personnel, nombreux sont les jeunes norvégiens à consacrer leur précieux temps au bénévolat dans des
associations, clubs sportifs, voyages… Les étudiants faisant une césure d’un an
à l’étranger ne sont absolument pas mal vus. Au contraire, cela représente une prise de responsabilités et un
temps de réflexion sur son futur métier.
Le sport est également à l’ordre du jour, leur routine est
donc d’aller randonner été comme hiver en courant ou en marchant. Je suis épatée
par le nombre de sportifs.
M’enfin cessons de les enchanter, blâmons les là où nous
pouvons. Mes minces connaissances sur le système m’amène à découvrir un point
négatif. L’inconscience des jeunes filles. Il n’est pas rare qu’une fille
imbibée d’alcool se retrouve enceinte à un âge prématuré. Il me semble qu’en France,
en règle générale la prévention a été efficace autant sur les risques de
maladies sexuellement transmissible qu’au risque de tomber enceinte très tôt.
Ce système doit
forcément être truffé d’aspects négatifs mais cette première vision est
clairement idyllique.
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