dimanche 29 avril 2012

[ We'll never walk alone. ]

La ville de Liverpool est la ville des Beatles mais pas seulement. C’est également une ville où la culture footballistique est fortement marquée. Changement royal avec ma région natale où les couleurs du  stade toulousain font la une. Il y a même 2 équipes ici : Everton et Liverpool. Mais c’est aussi la seule ville d’Angleterre à avoir toujours eu une équipe dans la plus haute division.  L’hymne et le beau slogan du club est devenu mondialement célèbre «  You’ll never walk alone ». Cette fameuse phrase qui appelle à la solidarité fait briller les couleurs de la ville. Les supporteurs de Liverpool ou Everton  appelés aussi les Reds ou les Scousers sont  donc nombreux.   
Se réunissant ainsi dans des bars ornés d’une écharpe au couleur de la ville et d’une pinte. L’ambiance est plutôt folle, « oh when the saints » résonne dans chaque bar. A chaque but, l’émotion est à son comble. Je me passionne à regarder les supporters. A chaque action, ils jouent leur propre vie.  C’est ainsi, lors d’un but marqué, qu’un supporter se rue sur moi pour  m’embrasser dans  un  élan de bonheur . Sa joie est aussi grande que s’il avait grimpé le Mont Everest. Cette passion pour le football me fait sourire. Les stéréotypes sont là, têtes rasés , tatouages à l’égérie de l’équipe, et les « fuckings men » à tout va . 



Cette folle et simple expérience me donne envie de me rendre au célèbre stade de Liverpool, j’ai nommé Anfield. Pour être honnête , jy vais surtout pour observer  cet amour si fou  pour le football.
Mais je dois vous l’avouer, mes connaissances en football restent très faibles voire casi-inexistante. Cependant ma curiosité est à son comble,  voir son premier match de football dans la ville des Scousers, ça reste exceptionnel.  Je propose ainsi autour de moi, mon ami Praveer répond tout de suite présent. 


On s’apprête donc à voir le match Liverpool / Stoke. J’ai l’impression de retrouver la même excitation de mon enfance  lorsque j’allais voir mes premiers concerts.
Même pas rentré dans le stade que l’ambiance est déjà omniprésente. Les transports en communs sont bondés, les alentours du stade sont comblés par des supporters, des vendeurs de hot-dog et toutes sortes d’objets fétiches du club.
Nos places ne sont pas si mauvaises, et les joueurs entrent sur le terrain. Je suis telle une groupie qui n’a jamais vu de footballeurs célèbres de sa vie. J’ai envie de tout connaitre sur ce sport. C’est fascinant l’ampleur de cette passion. L’ironie de l’histoire est que je ne connaissais que 2 joueurs avant même le début du match.  Pépé Reina, le goal entre donc sur le terrain acclamé par son public. Ainsi que Gerard et Suarez. Suarez est une réelle star people, ayant un faciès plutôt désirable il joue de son charme avec le public. Et le lien qui se crée entre lui et ses fans est plutôt amusant. 

La folie des gradins .


Praveer me présente les joueurs des équipes. Les joueurs venant de Liverpool sont principalement dans l’équipe adverse et l’équipe de Liverpool est composée de tant de nationalités.  Ca n’a plus beaucoup de sens à mes yeux à présent. Pourquoi supporter une équipe si elle a aucune origine, aucune attache avec la ville ? Uniquement parce que son jeu est bon, je trouve ça triste.  Tout le jeu et la folie culturelle du sport est acheté par les sponsors. C’est  beau de supporter sa ville, pour appartenir à un club, une communauté,  ou appelez ça comme vous voulez. Représentez sa ville était charmant, mais supporter des joueurs payés des millions uniquement parce qu’ils ont un beau tir, ça me laisse stoïque. On en vient ainsi  à parler des salaires des footballeurs. Praveer part du principe qu’ils ont fait beaucoup d’efforts, et que c’est mérité. On ira demander ça, au monsieur qui fait la manche en bas de St Johns. 



Mais le match débute, les drapeaux, écharpes, maillots habillent le stade  de rouge. J’ai derrière moi une fan invétéré de football. Cette femme qui vit le jeu, qui encourage chaque joueur comme son propre fils. Elle leur donne mêmes des surnoms « Come on Stevy ! (Steve Gerards) ». Sa voix rauque résonne dans le stade. Chaque action manquée, ses yeux sont remplis de déceptions et à chaque but son sourire illumine son visage. Je l’a trouve très touchante. Chaque intervention est marquée par un « fuckiiing man ! fucking team ! » par les supporters. Je m’y lance aussi, c’est rigolo, l’ambiance est dingue. Pépé est très impressionnant, Suarez aussi pour être honnête. Très rapide, il épate ses spectateurs. Mais il connait également très bien ses atouts physiques et en joue à chaque but. Il met en scène chacune de ses belles actions, c’est un vrai spectacle de le regarder faire.  Le match se termine sur un score de 2 à 1 pour Liverpool.
Et mon esprit est rempli de beaux souvenirs. Mais vous l’aurez amplement compris, même avec des beaux joueurs et de belles actions, c’est les spectateurs qui m’ont conquis,  c’est cette passion fascinante qui m’a touchée et non pas ce football capitaliste à souhait.


Et but pour liverpool !

Pépé !



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